Nous avons pris connaissance de la publication des décrets relatifs aux conditions d’exercice de l’ostéopathie ainsi qu’à la formation des ostéopathes et à l’agrément des établissements de formation.
Nous considérons que la création d’un titre autorisant l’exercice de l’ostéopathie constitue une étape importante vers la reconnaissance de la profession.
Depuis plusieurs semaines, Avenir Ostéopathie avait fait le choix d’une démarche constructive en transmettant aux pouvoirs publics des propositions visant à améliorer les textes de décrets initialement proposées. Nous avions pour objectifs prioritaires la défense de la profession d’ostéopathe, la qualité de l’enseignement auprès de nos étudiants, tout en garantissant la sécurité du patient.
Nous observons que les pouvoirs publics ont pris en compte certaines de ces propositions :
- les actes sur les nourrissons de moins de 6 mois et les actes sur le rachis cervical ne seront pas soumis à la prescription médicale. Désormais ces pratiques ne devront être assorties que d’une attestation de non contre-indication.
- le nombre d’heures de formation des ostéopathes a été augmenté (de 2.030H à 2.660H) ; si le décompte effectué nous semble encore très insuffisant notamment pour la formation initiale, nous relevons que les pouvoirs publics en soulignant le caractère minimal de la durée du cursus, suggèrent qu’il pourra être sensiblement revu à la hausse. Nous considérons que le décompte des heures de formation pour une formation initiale sérieuse ne devrait pas être inférieure à 4000 heures (en ne totalisant que les matières fondamentales et les matières ostéopathiques) soit 5 années de formation.
- le «conseil scientifique» nouvellement défini par les pouvoirs publics rétablit l’équilibre souhaitable entre médecins et ostéopathes pour le contrôle de la pédagogie au sein des établissements de formation.
Nous considérons que ces évolutions par rapport aux projets de décrets transmis au mois de décembre sont positives.
Toutefois nous restons vigilants, car sur de nombreux points, les décrets publiés le 27 mars restent soit imprécis, soit incomplets, notamment concernant la situation des étudiants actuellement en cours de formation, concernant la sécurité du patient et la garantie de soins de qualité, ou encore concernant les modalités d’agrément des ostéopathes.
Avenir Ostéopathie poursuivra son action auprès des pouvoirs publics afin de contribuer à une reconnaissance pleine et entière de la pratique de l’ostéopathie et à la préservation de la sécurité des patients ; Avenir Ostéopathie soutiendra également les actions qui favoriseront l’unité des ostéopathes actuels et futurs.
D’ores et déjà, Avenir Ostéopathie a engagé un recours gracieux en vue de modifier le nombre d’heures minimal et par voie de conséquence les années de formation des étudiants en ostéopathie. Nous étudions également toutes les possibilités d’actions, dans un esprit de négociation, qui permettront d’influer sur les élément-clés de ces décrets.
Le Bureau d’Avenir Ostéopathie
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